Le LBVpam fait la couverture de GENETICS

Le LBVpam fait la couverture du numéro d'octobre de GENETICS

Les chercheurs du LBVpam ont pu retracer l'histoire génétique des rosiers en Europe et publient un article qui fait la couverture de la revue GENETICS.

La couverture de la revue GENTICS d'octobre et une photo de rosiers dans un jardin

Le LBVpam fait la couverture de la revue scientifique GENETICS avec la publication de son article intitulé : Dark side of the honeymoon: reconstructing the Asian × European rose breeding history through the lens of genomics.

Symbole intemporel d'amour et de romantisme, la rose a une place unique dans l'imaginaire occidental, inspirant poètes et artistes depuis l'Antiquité. Cependant, c'est au XIXe siècle qu'une véritable révolution a eu lieu : en quelques décennies, le nombre de variétés est passé d'une centaine à plus de 8 000, marquant l'âge d'or des roses.

Pour décrypter cette métamorphose, l'équipe du LBVpam a étudié 204 variétés de rosiers (sauvages et de jardin créées entre 1800 et 1910). En analysant leurs caractéristiques physiques et leur ADN, ainsi qu'en datant précisément leur apparition grâce à des catalogues d'époque, les chercheurs ont pu retracer leur histoire génétique en Europe.

Les résultats sont frappants : le patrimoine génétique des rosiers européens s'est transformé radicalement, passant d'un héritage majoritairement local à un profil presque entièrement asiatique en seulement quelques générations. Ce bouleversement s'explique par les échanges commerciaux du XIXe siècle, qui ont introduit des espèces orientales aux parfums (comme le "thé") et à la floraison continue très prisés.

Toutefois, cette sélection intensive a eu un prix : un appauvrissement de la diversité génétique des rosiers. Le travail du LBVpam, en créant le plus vaste catalogue d'associations génétiques (GWAS) sur les rosiers, délivre un message essentiel : préserver les anciennes variétés est crucial pour maintenir la richesse génétique des rosiers et assurer la sélection durable pour les générations à venir. Ces collections sont en effet des réservoirs de richesse génétique nécessaires pour la sélection future, notamment pour y trouver des résistances naturelles aux pathogènes ou de nouveaux parfums, assurant ainsi la durabilité de l'espèce. Consultez l'article

L'équipe du LBVpam a publié cet article en hommage à Laurence Hibrand-Saint Oyant, leur collègue d'Angers, emportée subitement au cours de ce travail.

Les auteurs et autrices de l'article :
Thibault Leroy, Elise Albert, Tatiana Thouroude, Sylvie Baudino, Jean-Claude Caissard, Annie Chastellier, Jérôme Chameau, Julien Jeauffre, Thérèse Loubert, Saretta Nindya Paramita, Alix Pernet, Vanessa Soufflet-Freslon, Cristiana Oghina-Pavie, Fabrice Foucher, Laurence Hibrand-Saint Oyant, Jérémy Clotault.

Crédits :
©GENETICS, Volume 231, Issue 2, October 2025
Photo de couverture : Variation phénotypique des fleurs de rose à travers différentes périodes de l'histoire de la sélection au XIXe siècle, illustrée par quelques-unes des variétés de roses conservées dans l'ancienne roseraie Loubert De bas en haut : 1re rangée : types sauvages, 2e rangée : cultivars de 1800–1829, 3e rangée : 1830–1849, 4e rangée : 1850–1869, 5e rangée : 1870–1889, 6e rangée : 1890–1909). ©Thibault Leroy
Photo de droite ©Jerry Wang
Ci-contre : Branche de roses sauvages par Antoinette Luden

 

Publié le 10 octobre 2025